Tour de con

vendredi, janvier 02, 2009, Posted by Johan, No Comment


Il est 1h30 du matin et je suis là, devant cet hotel-motel dit"première classe", je le fixe de mes yeux pamplemousse, après plus de 4h de bagnole alternant les autoroutes et les petits chemins. Sans aller plus loin je tiens à préciser que cet établissement porte plutôt mal son nom, cela dit c'est pas pour 36euro la nuit que je m'en plaindrai. Le réceptionniste automatique ouvert 24/24 est très courtois, il m'affiche bonsoir et bienvenu avec le sourire d'une vieille tête virtuelle bizarre et il a à peu de choses près la même gueule que mon distributeur bancaire. Je sélectionne sur son écran pas tactile le forma standard, un lit une place et le numéro gagnant est le ...61! Après 3 tours du bâtiment sacs et valises en main pour comprendre la complexité des numérotations des portes je trouve enfin ma chambre. En rentrant je découvre un lit deux places surmonté d'un lit superposé... Je crois comprends alors pourquoi l'icône virtuel de l'écran pas tactile de l'accueil souriait étrangement, il devait être simplement et purement défoncé. Assis sur le lit couleur hippie je tente de comprendre. De me comprendre en fait. Qu'est ce qui a nom d'un chien pu me pousser à partir de l'appart à 9h du soir pour ramener ma petite gueule d'enfariné au beau milieu des montagnes, en la plantant là-bas à quelques heures du nouvel an. Alors je suis là, seul, pas vraiment heureux mais pas vraiment triste, devant ma table de chevet et mes trois petits bonbons "hôtel première classe" à la menthe, offert gracieusement par le service de l'hôtel. Et je souris à l'intérieur face à l'impasse, face à ma propre incompréhension. Freud n'est pas assis à coté pour m'expliquer que c'est un acte pulsionnel et inconscient manifestant mes divers problèmes d'autosatisfaction sexuel remontant à l'enfance. Dommage, parce que cette fois ci, j'étais tellement paumé à mon sujet que j'aurai cru n'importe qui, n'importe quels théories. Je m'imagine des trucs de plus en plus poussé dans l'absurdité, et ayant une imagination sans horizons visibles je pars loin dans mon délire, très loin... J'étais, le prototype d'un pain d'épice alsacien dans une autre vie qu'on à foutu à la poubelle parceque que son slogan ne voulait rien dire et donc j'essais de manifester mon "non-sens" dans cette vie nouvelle en prenant des choix inconsidérés et complétement cons pour crier mon idiosyncrasie et ma révolte face à ce monde qui refuse et rejète mon appartenance et ma différence face aux autres pains d'épices et à leur slogan qui eux veulent dire quelque chose! Leçon de vie n°322 arriver à se faire rire tout seul, c'est un travail à plein temps assez difficile en soi.

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