Dérapages

dimanche, décembre 13, 2009, Posted by Johan, No Comment



J'ai envie de parler d'un compagnon de route qui me suit depuis le collège, le rap, en y repensant  j'avoue plutôt qu'il me lâche plus l'oreille depuis que j'ai l'age de tourner un bouton de radio. En réalité comme beaucoup c'est pas le rap en lui même que je kiffe, des samples qui tournent en boucle faut dire que c'est bof mais ça fait ressortir ce qui plait vraiment, les textes. Et oui l'essence de ce genre c'est la vibe, le flow, les punchlines métaphoriques en série qui me choquent l'ouï et au final me rendent accroc. Faut dire que la poésie du XXIème siècle à prit un putain de tournant, un virage à 180 qui retourne le tympan sur des bêtes de freestyle, fan de son patate le beat est fort ou fluide,  le verbe doux ou brutal et dans ce style quand c'est bien fait chaque rimes vaut tout l'or d'une bombe. Après bien-sur  il y a les agents pathogènes... ceux que tout le monde connait et qui doivent à eux seuls représenter à peu près 90% du genre, ils sont aisément repérables, sur les clips ce sont les singes copier coller pales imitations ricaines qui jongle sans quilles en beuglant trois pauvres couplets antipatriotiques à 3sous qui s'enchainent avec un refrain plus creux que la plus creuse de tes coquilles. Chercher les diamants dans cette océan de merde met vite devenu indispensable pour pouvoir continuer à me régaler le conduit auditif car soyons honnête c'est pas la variète qui aurait pu combler un temps soi peu ma soif de lyrics francs et consistants. J'aurais bien puisé dans un autre genre bien connu mais a oui j'oubliais le rock français n'existe pas... ou disons plutôt qu'il existe mais qu'il est tellement underground et inaccessible au grand public qu'il m'aurait fallu plus qu'une pelle à la fnac pour aller le déterrer et que culturellement quand j'ai commencé à écouter mes premiers morceaux au collège j'avais pas les outils. Aujourd'hui internet change la donne et j'listen de plus en plus de rock, d'électro et de métal, la reconversion n'est pas facile et au fond de moi je sais que mon oreille sera toujours prête à se prêter au doux sons des ghettoblaster quand un bon flow y pointera le bout de sa verve. 








No Comment