Désir
dimanche, août 23, 2009, Posted by Johan, No Comment
OK, bon! Je l'ai eu ce papier, cette brindille administrative qui m'ouvre les portes des études supérieures. Cette chose, qui depuis près d'un an m'a tordu le ventre et torturé l'esprit chaque putain de soir avant de m'endormir.
Et après? Ça ne m'a rien fait mon nom dans la colonne admis, ce moment, cette revanche, rien...
Je pensais à que dalle figé là, devant cette fiche. Je n'arrivai même pas à sourire naturellement, c'est comme si mon cerveau forcé la porte de mes émotions avec un gros panneau clignotant "Moment heureux!" "Moment heureux!" "Moment heureux!".
Je me demandais, est-ce que ça me fera le même effet quand j'aurai une licence? un master? quand j'aurai un mioche? Le filme que je m'étais fait de cette joie absente, de ce désir envolé, avait laissé place à la lourdeur de ce néant émotionnel.
Rousseau avait raison, Malheur à qui n'a plus rien n'a désirer, car on est heureux qu'avant d'être heureux et on jouis moins de ce que l'on obtient, que de ce que l'on espère.