C'est f(l)ou non? Plus on avance, plus on remet les choses en question, arrivé à 21ans j'ai déjà l'impression de ne plus être sur de rien. Avant j'avais pourtant mes petites certitudes sur tout, j'étais tatoué par le sentiment profond qu'il y avait une frontière clairement tracée entre bien & mal. Tout était limpide, simple et radical, les choses étaient soit noire, soit blanche. Maintenant plus rien n'est absolu, tout est est relatif, tout est gris. J'arrive à un tournant de ma vie ou jamais mon avenir n'a était aussi trouble et indécis mais je ne joue plus à plisser les yeux devant la brume, j'avance simplement, ma cage thoracique pour seule boussole, conscient de mes qualités comme de mes défauts.
Au fond peu m'importe les autres, leur regard et tout le reste, rien ne m'a jamais parut aussi lointain et indifférent. Si je m'invite à la table du silence ou que je prends des pincettes, c'est tout au plus pour ne pas les blesser car au fond les rencontres à oublier s'évaporent aussi rapidement qu'elles nous sont arrivés. Je préfère encore m'exclure de leur vies par principe que d'y rester les paroles baignant dans l'hypocrisie, ces gens là ont déjà beaucoup de problème à régler avec eux même avant de pouvoir prétendre à une quelconque forme relationnelle. La majorité ne se rendent même pas compte de ce qu'ils font ni même de ce qu'ils sont, et si de bonne aventure ils en venaient à croiser un miroir, il ne feraient que railler cet imbécile, ignorant que c'est leur propre reflet qu'ils accablent avec autant de hargne et de dégout. Remplient d'un trop grand mal intérieur, ils en éclaboussent par leurs mots et leurs actes leur entourage le plus proche, jusqu'à détruire le moindre petit filet d'amour et de respect autour d'eux. Ce n'est pas moi qui m'isole loin d'eux, ce sont eux qui s'égarent et s'éloignent à mille lieux de tous.
Faux et re faux et archi faux...